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Après peinture, dessin, gravure,

 les sculptures 

de Michel Gaubert...

(voir son site)

 

Fidèle à ses engagements de faire apprécier toutes les formes d'art, cette douzième exposition de la Galerie Bleue offre son espace aux sculptures de Michel Gaubert. Après peinture, dessin, gravure, le volume complétera notre souci de formation à l'art.

 

Michel Gaubert est né à Samadet dans les Landes en 1951. Il enseigne la guitare classique jusqu'en 1987. Il abandonne la musique pour la peinture et la sculpture.

 

 

Lassés par des siècles de formes pures et par la dictature de la ressemblance, les artistes du XXème siècle ont assumé leur goût du bricolage. La sculpture d'assemblage naît très tôt dans le siècle. Picasso transforme un vieux panier d'osier en ventre de chèvre et récupère un jouet d'enfant pour en faire la tête de sa guenon.

Dès lors, la porte est ouverte à toutes les magies et c'est à cela que nous convie Michel Gaubert. Circuler à travers ses sculptures, c'est identifier une quantité de métiers en un seul homme. Récupérateur, ferrailleur, collectionneur, vide-grenier, vide-rivière, œil de lynx, visionnaire, poète, conteur, tout ce qui a vécu, tout ce qui a subi les outrages du temps, tout ce qui est abandonné, cassé, jeté, méprisé, trouve grâce à ses yeux, à sa pensée, à sa main ensuite. C'est Michel aux doigts d'or qui lessive les bois flottés, astique une ferraille, ravive une rouille, teinte une vieille pièce de charpente, nettoie une pierre, blanchit un os ; et le voilà qui assemble , cheville, colle, soude ; il évide, perce, plie, tord, polit, lustre! Et il vous raconte, comment d'un vulgaire matériau que vous auriez écarté d'un coup de pied, se déroule le fil de sa pensée créatrice : la lente gestation du volume qui prend forme, le dialogue des pleins et des vides, le sens qu'il donne à la pièce en train de naître.

A partir d'un rebut, Gaubert provoque des métamorphoses. La forme ne s'embarrasse pas de l'imitation. Allusive, (son titre vous aidera) elle s'étire dans l'espace, s'impose dans toutes les directions. L'air, l'eau, le feu, le temps, l'accident, sont ses alliés involontaires dont il tire le meilleur profit pour faire vibrer la matière et lui conférer une certaine noblesse.

A la diversité des matériaux assemblés, s'ajoute le travail du peintre qui donne à la pièce son unité. La couleur, apportée par des marouflages de tissus, des morceaux de faïences décorées, est complétée par un travail pictural à l'acrylique savamment dosé, habilement orchestré pour rythmer une forme, faire vibrer un aplat, introduire une lumière, accentuer une direction. Des contrastes de couleurs ordonnés en petites touches alertes ajoutent une note de gaîté, compensent parfois la rusticité des matériaux, ou au contraire, exaltent la matière grâce à la finesse des tons irisés qui jouent sur les matités et les brillances.

Les œuvres de Michel Gaubert qui métamorphosent le temps nous invitent à une écologique poésie du travail de l'homme.

Anto ALQUIER


En Arts Plastiques

A PROPOS DES TRAVAUX D'ÉLÈVES EXPOSES

L'approche d'une exposition se prépare bien avant qu'elle ne soit installée dans les couloirs de la Galerie Bleue. D'abord, on en parle, au gré des conversations, on cite le nom de l'artiste, on aiguise la curiosité…

Concernant celle-ci, il y a eu une préparation "théorique" à partir des représentations des élèves concernant le mot même de sculpture, sa définition, les matériaux couramment utilisés, les outils… Recherches à la maison, au CDI … Les sculpteurs connus. Nous avons ainsi profité de l'exposition des œuvres de Camille Claudel à Lavardens que quelques élèves avaient visité avec leurs parents pour aborder le XIX ème siècle et ses préoccupations. Cela nous a conduits à Rodin, puis Maillol et Carpeaux. Et nous avons passé le siècle et "sauté" sur Picasso pour aborder les nouvelles orientations, et à la fin du siècle, le passage de la sculpture à l'installation. Ainsi, quand les œuvres de Michel Gaubert sont arrivées, le terrain était un peu déblayé mentalement ; ce qui n'a pas exclu l'effet de surprise, car il y a loin entre l'idée et la réalité !

Pour certaines classes, et ici pour les cinquièmes, une préparation "pratique" a eu lieu. Ces enfants, après avoir eu connaissance des assemblages de Picasso ont réalisé eux-mêmes des "œuvres" de "bric et de broc", pendant les vacances de Noël. Merci aux papas qui ont prêté main forte pour souder, aux mamans qui ont collé, aidé… Durant tout janvier, les productions exposées ont suscité discussions et curiosité et avivé les appétits créatifs. Ce fut l'occasion de critiques constructives, la recherche de critères qui validaient un assemblage réussi. Souvent, il y avait confusion entre assemblage et maquette !

Ces différentes approches qui préparent le regard, orientent le questionnement, rassurent l'élève et lui donnent le sentiment d'être armé pour des choses encore inconnues. La production de travaux permet d'asseoir de nouvelles connaissances, de nouvelles compétences.

AINSI : toutes les classes ont travaillé à partir de matériaux récupérés.

 

Les sixièmes ont tenté de bâtir des nids, en se référant à Nils Udo. Plus facile à dire qu'à faire ! Mais comment font les oiseaux ?

Les cinquièmes exposent les meilleures réussites de "bric et de broc" et quelques travaux récents réalisés à la maison. Les cinquièmes B ont dû, par un assemblage, vous persuader que manger des légumes et des fruits, c'est bon pour la santé !

Les quatrièmes se sont colletés aux "empaquetages" à la manière de Christo et Jeanne Claude. Leur travail permet aux autres classes de mieux comprendre ce qui leur est montré en photo ou en vidéo.

L'autre classe, faute de temps, faute de matériaux, faute de place en classe a aussi réalisé des pièces individuelles à la maison. Que ces jeunes soient remerciés pour leur dynamisme, leur implication et l'intérêt qu'ils portent à ce que nous leur faisons découvrir.

Les troisièmes ont eu à créer une installation pour évoquer une idée. Il s'agit ici de se passer de mots, pour faire une idée au moyen de matériaux et de leur organisation. Certes, beaucoup trouveront que ce n'est pas "joli", que ce n'est pas esthétique… mais si c'est encore améliorable dans la présentation, c'est avant tout le fruit d'une réflexion approfondie qui développe l'esprit d'analyse et de synthèse :

_ problème de la pollution de l'eau par les pesticides versés dans les champs

_ problème de la vitesse et de l'alcool sur la route

_ problème du tabac

_ problème de la drogue.

Si toutes ces "installations" ne sont pas séduisantes à l'œil, elles auront eu le mérite de susciter beaucoup d'intérêt chez les élèves et plus particulièrement chez ceux qui sont "rebelles" à l'école.


En Français

La Télé

 

 

 

Bon, change de chaîne,

Car j'ai trop la haine,

J'en ai marre de ces séries,

Qui comprennent rien à la vie.

 

Bon, change de chaîne,

Sinon je dégaine,

J'ai un problème dans ma vie,

Alors je tague sur ce taudis.

 

 

 

 

 

 

 

 

Bon change de chaîne,

J'ai le cœur qui saigne,

C'est la fin, elle est partie,

Ca m'a détruit, mais je survis.

 

Bon, change de chaîne,

C'est pas la peine,

J'ai trop de soucis,

Alors tchao les amis !

 

 

Baul A. et Guillaume L.

 

 

 

"Pour mémoire"

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