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Bernard THIMONNIER

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Exploitation pédagogique de l'exposition
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Présentation de l'exposition par Anto Alquier

Bernard Thimonnier vit et travaille à Subligny, un village du Haut Berry, au milieu des champs. Dans son vaste atelier bien ordonné, il présente des pièces de grandes dimensions mais aussi des plus petites moins imposantes mais d’une forte présence. Dans ce pays appelé le PAYS FORT, terre, bois, pierre et métal sont à portée de main. Circuit court par excellence ! Il est un homme profondément enraciné dans son territoire avec lequel il entre en résonnance par un jeu de confrontation des matières qui le composent.

Bernard Thimonnier, a été l’un des artistes majeurs du village des potiers de La Borne, important centre d’art consacré à la céramique. Il s’est installé plus loin pour associer ce travail de la terre et du feu à celui des matériaux du lieu. Alors davantage plasticien, il confronte les matières en les assemblant. Il compose des volumes monolithiques, de formes simples dérivant du cube ou du pavé, enrichies de pans coupés, qu’il unit par imbrication, emboitement ou juxtaposition. Il taille un grès ferrugineux, la « pierre de fer », provenant de carrières abandonnées, avec laquelle étaient bâties les maisons locales. Il l’assemble au bois, confrontant le froid et le chaud, le sombre et le clair. L’inerte et le vivant captent la lumière qui donne vie à la matière. Il unit aussi la pierre à la « terre enfumée » dont l’aspect monochrome lisse et noir joue avec les brillances et les aspérités du minéral. Ou bien encore il applique une plaque fine de plomb, qui recouvre et épouse le volume comme une peau protectrice. Le plomb malléable, matériau du couvreur, offre sa souplesse et s’accommode de la rudesse et de la froideur du minéral dans une même tonalité, ou bien ravive la couleur du bois et s’harmonise à sa douceur. L’absence de socle donne l’impression que ces volumes naissent du sol. Ils s’imposent au regard par leur masse, leur bichromie, l’absence de fioritures et d’ornement. Ils ont la rudesse de leur sobriété et de leur simplicité en même temps que la douceur de leur masse dense et enveloppante. Ils dégagent stabilité et équilibre, silence et calme et d’eux émanent de la force et de l’énergie. En quelque sorte ils rassurent et apaisent.

Les œuvres sur papier ne sont ni des peintures ni des dessins. D’ailleurs aucun outil de peintre dans cette paradoxale alchimie, mais des louches, des bâtons, des raclettes. Le papier « arches » est le réceptacle de la confrontation inattendue de la cire d’abeille chaude et de l’huile de vidange. Le naturel rencontre le chimique, l’écologique affronte le polluant, le jaune solaire éclabousse le noir minéral. La force des contraires s’empare du support unifié par le « gras » qui le rend translucide. Les nappages de la couleur qui diffusent dans les fibres du papier en perdant de la substance, font écho aux formes pleines des sculptures tandis que les courbes renforcent la dureté des lignes droites et brisées des volumes.

Bernard Thimonnier inscrit son œuvre dans le territoire qu’il habite. La rusticité des matériaux, la simplicité de la technique nous renvoient vers l’homme primitif et à ses liens étroits avec la nature.

Anto Alquier


Exploitation pédagogique de l'exposition

 

Travaux d'élèves

réalisés autour des oeuvres

de Bernard Thimonnier

 

Français 5ème 

Français 4ème

Français 6ème

Mathématiques 4ème

Technologie 6ème

Arts Plastiques

 


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Article paru dans le Canard Gascon N°76 - Septembre - Octobre 2017
 
 
 
(extrait de l'info - lettre n° 49)