retour rétrospective

Isabelle BARRUOL

 


Lire la présentation de l'exposition (par Anto Alquier)

Entretien avec Isabelle Barruol

Images du vernissage et soirée musicale

 


 

Exploitation pédagogique

 

Français 6èmes avec Bénédicte Granier

Français 4èmes avec Bénédicte Granier

Espagnol 3èmes avec Marie-Cécile Mandet

Espagnol 5èmes avec Marie-Cécile Mandet

Mathématiques 5èmes avec Emmanuelle Curbelié

Arts plastiques avec Sylvie Pavlik


Présentation de l'exposition par Anto Alquier

haut de page


ENTRETIEN AVEC Mme BARRUOL ET LES ELEVES

 

- Votre métier d’architecte vous a-t-il influencé dans votre création actuelle ?

Oui, « tout ce qu’on a vécu nous sert » ! Cela m’a donné une vision de l’espace en trois dimensions, m’a apporté un sens de la composition, de la lumière, du dessin et la connaissance des matériaux.

-Pour vous les entrelacs ont-ils un rapport avec la dentelle ?

Oui, j’aime faire de la couture ! Je pense effectivement qu’il peut y avoir un rapport avec la dentelle mais moi, je fais de la dentelle à grande échelle et je crée de la dentelle végétale !

-Qu’évoque pour vous le travail d’empreintes ?

Cela me fait penser à l’imprimerie. Depuis longtemps je voulais faire des empreintes de paille et des empreintes d’arbres qui me font penser aux empreintes digitales.

-Lorsque vous faites des empreintes d’écorce d’arbres, s’il vous arrive de faire un trou dans le support que faites- vous ?

Si c’est juste un petit trou, je colle une rustine derrière ! Si le trou est trop large, je jette la toile et je recommence !

-Je n’ai pas trouvé beaucoup d’informations sur vous, pourquoi ?

Il y a eu un petit film sur moi sur Internet mais vous savez, c’est ce que je crée qui compte et non pas des informations sur ma vie personnelle !

-Quel thème aimeriez-vous traiter autre que la nature ?

J’aimerais travailler entre autres, sur le thème de l’eau, du feu mais pour l’instant la nature est tellement variée que je n’ai pas encore fini d’exploiter toutes les possibilités qu’elle m’offre !

-La forêt est-elle à proximité de chez vous ?

Non, j’habite à Toulouse mais je vais souvent en Ariège où j’ai une maison de famille, la forêt y est toute proche. Je travaille aussi en Provence là où étant enfant, j’allais passer mes vacances pendant deux mois et demi; cela m’a laissé plein de sensations qui m’ont inspiré plus tard. Mon travail est la «  mémoire de ces sensations »

-Je pense que vous êtes proche de la nature si oui, que pensez-vous de la déforestation en Amazonie ?

Il faudrait arrêter cela car on va droit dans le mur. Il faut y être sensible et en tenir compte mais nous n’avons pas besoin de travailler, comme moi, avec la nature pour se sentir concerné.

-Comment choisissez-vous les arbres sur lesquels vous voulez travailler ?

En fait, je travaille souvent avec les mêmes. J’aime qu’ils soient grands et droits avec un côté protecteur solide et que leur vie transparaisse à travers le vécu de leurs écorces. Les arbres ont chacun leur propre écriture, leur identité. Ce sont souvent de gros arbres de plus de deux mètres de diamètre et d’au moins quinze à vingt mètres de hauteur. Mon choix reste tout de même très intuitif.

-Le cube situé au premier étage m’étonne par sa réalisation et sa place parmi les autres œuvres de l’exposition. Pouvez–vous nous en dire plus ?

Dans ce style, c’est la seule œuvre que j’ai créée. Il est construit uniquement d’un assemblage de fruits de xanthium. En fait, il est atypique. Je l’ai exposé pour montrer que je faisais aussi des créations en volume. De plus, il est de petites dimensions, ce qui m’a permis de le transporter facilement !

-Quel lien y-a-t-il pour vous, entre les entrelacs et les empreintes ?

Pour moi, le lien tient dans le rythme, l’arabesque et l’écriture végétale: c’est la même harmonie.

-Pourquoi vous n’avez signé qu’une œuvre ?

Effectivement, dans cette exposition n’apparait qu’une œuvre signée (pyrogravée) Cela m’a été demandé par une galerie. En général, je signe au dos de mes créations. Souvent les acheteurs demandent que l’on signe l’œuvre qu’ils achètent.

-En regardant vos entrelacs, je pense au métier de vannier. Quelle est pour vous la relation entre ce métier et vos entrelacs ?

Le point commun est l’artisanat. Créer avec ses mains est très technique et j’adore bricoler mais je ne cherche pas à faire un tressage régulier, je me laisse guider par le hasard. J’ai une façon très libre quand je tresse mes entrelacs contrairement au vannier qui est beaucoup plus technique et qui a un travail plus régulier.

-Techniquement comment avez-vous créé l’œuvre avec les feuilles de ginkgo ?

Au début, ce n’était qu’un essai et c’est d’ailleurs la seule œuvre avec cette technique que j’ai faite. J’ai d’abord peint le fond en noir puis j’ai fait la composition avec les feuilles de ginkgo que j’ai posées sur ce support et j’ai bombé en blanc. C’est surtout un travail de recherche entre le vide et le plein.

-Qualifieriez-vous vos œuvres d’abstraites ou de figuratives ?

La peinture est déjà une abstraction du réel. Mes couleurs ne sont pas réalistes. L’échelle 1 est, elle, réaliste. Je ne me sens pas concernée par les courants actuels mais celui dont je serais encore la plus proche serait le Land-art.

haut de page