Tout d’abord, les couleurs vives et gaies nous attirent et nous intriguent... (B. Laura 3èmeB) |
Extraits de l'entretien avec les élèves | ||
Feuilleter le recueil des travaux des élèves (format PDF) |
Exploitation pédagogique en français (extraits) |
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Exploitation pédagogique en arts plastiques (extraits) | ||
Exploitation pédagogique en Mathématique (extraits) | ||
Exploitation pédagogique en Espagnol (extraits) |
En 6ème : lumière et matière | |
En 5ème : expression colorée... |
6ème |
En 4ème : suggérer la réalité par la forme | |
En 3ème : l'invisibilité des outils | |
(Textes libres) |
Mi-sculpture, mi-peinture, les oeuvres que présente Giovanni Morello se font remarquer par leur originalité et leur modernité. Tout d’abord, les couleurs vives et gaies nous attirent et nous intriguent. A première vue, ces objets-peinture paraissent simples, comme un aplat découpé en une forme géométrique. Cependant, un léger trait de peinture noire, froid, vertical, seul, qui rompt cette simplicité nous attire : on s’approche... Tout à coup, apparaissent des tourbillons dans la couleur : des ombres réveillent les tons monochromes avec des effets de matière et nous donnent le vertige avec des reliefs. Et nous voyons que le trait de peinture noire n’est autre qu’une fissure, une cassure, presque un gouffre à mesure que l’on s’approche. En fin de compte, les oeuvres de Giovanni Morello qui semblent si simples au premier coup d’œil sont en fait un vrai paysage. B. Laura 3èmeB
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Giovanni Morello nous présente une exposition avec des couleurs vives qui, d’ailleurs, nous surprennent à première vue. Cette fente omniprésente dans la majorité de ses tableaux nous fait croire à une simple oeuvre qui est finalement une idée très recherchée. Malgré leur abstraction, ces objets-peinture rappellent à Giovanni Morello des paysages de Sicile, son pays natal. Leur matière est rugueuse car il ajoute, dans sa peinture, des cailloux ou une matière minérale. Ces tableaux colorés et modernes amènent de la gaieté et de la joie de vivre dans notre collège. C. Karine 3èmeB
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La obra que hemos seleccionado se llama «Solarino». Como la mayoria de las obras de Giovanni Morello, implica una grieta. Las grietas son similares pero no estan en la misma direccion. Las grietas no son regulares porque al principio son mas anchas que al final. Las grietas son negras mientras que el fondo es blanco. Las grietas son menos rugosas que el fondo. Los colores se oponen, son contrastes. La pintura esta mezclada con materias minerales (arena, piedra pones, granito y a veces roca molida). las obras son abstractas pero seran abstractas para el artista ? R. Jordane B. Marion C. Karine
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El autor de las obras presentas en nuestra Galeria Azul es Giovanni Morello. Esta exposicion esta llena de colores y de formas diversas. La que mas nos atrae es la primera en la entrada. Se llama «Sicilia N°1». La pinto de blanco, su isola, sobre un fondo morado pero no es todo, ego sobre una parte piedras, lo que hace su originalidad, es una de las escasas obras que no tiene grieta. Al principio, no reconocemos el tema, solo vemos una forma de piedras. Sin embargo, acercandonos, divisamos el titulo « Sicilia» y nos damos cuenta que est forma representa la isla famosa del sur de Italia. Por qué ? Es facil suponer que sise par ella nostalgia y anoranza. En resumidas cuentas estas obras que parecen tan basicas scandent una historia para el artiste.
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EN MATHEMATIQUES, les élèves de 6ème devaient choisir une oeuvre et, si possible, donner un programme de construction de sa photographie (on ignorait donc le relief et les dimensions réelles). Sinon, ils devaient décrire cette photographie le plus précisément possible en utilisant le vocabulaire mathématique adapté (parallèle, quadrilatère, périmètre...).Dans chacun des cas, il fallait mesurer des longueurs et des angles avec les instruments adaptés. | |
Tracer un segment [DG] Tracer un cercle C de centre D et de rayon GD Tracer un cercle C ‘ de centre G et de rayon GD Tracer le diamètre [DA] du cercle C Tracer le diamètre [GI] du cercle C Les 2 cercles se coupent en 2 points E et C Tracer la droite passant par E et C Placer le point K à l’intersection des droites (EC) et (AI) Tracer le losange DEGC Tracer le diamètre [CF] de C Tracer le diamètre [EB] de C Tracer le diamètre [EH] de C ‘ Tracer le diamètre [CJ] de C ’ Tracer un arc de cercle BH de centre E Tracer un arc de cercle FJ de centre C La droite passant par C et E coupe l’arc de cercle BH en L La droite passant par C et E coupe l’arc de cercle JF en M Tracer [BD] et [DJ] Pierre G. Alexandre D.
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(d'après le croquis original de l'artiste) |
Giovanni Morello né en 1956 vit et travaille à Oroix près de Tarbes. Il expose depuis 1999.
La surprise vient d’abord de la difficulté de nommer les œuvres de Giovanni Morello. Peinture ? Sculpture ? …En effet, les objets de cet artiste présentent une épaisseur appréciable qui les décolle du mur à la manière d’un bas-relief et leur donne vigueur, force et caractère. Absence d’ images, absence de dualité fond-forme, ils empruntent au monochrome la puissance de la couleur et à la géométrie le sens de l’équilibre. On retient tout de suite l’économie de moyens : un caisson en bois, rectangulaire, carré, parfois ovale, recouvert d’une matière colorée, dans lequel est pratiquée une brèche qui entaille l’espace unifié par la couleur. La géométrie règle les proportions, harmonise les rapports de surface, tandis que la matière modifie la perception de la couleur. Celle-ci, recherchée pour sa force émotionnelle compense la rigueur de la forme. Obtenue par la superposition de couches de teintes différentes elle est intense et lumineuse. Elle est mélangée à des matières minérales puis étalée en aplat sur toutes les faces en continuité. Sable, pierre ponce, poudre de granit, corindon, absorbent la lumière qui s’agrippe sur les rugosités, glisse sur les porosités, bute sur les grains. Chaque aspérité la retient différemment si bien que la couleur s’en trouve modifiée dans son intensité, dans son opacité ou sa transparence. Elle vibre, rayonne, se nuance et ses qualités optiques capturent le regard. L’entaille, droite, nette, précise, creusée en biseau, est faille ou dessin selon l’angle de vue. Le déplacement est nécessaire pour la perception de l’œuvre. De biais , on remarque la profondeur : on est dans le volume, alors que de face elle apparaît comme un dessin : on est dans le plan. Cet entre-deux, dosé, calculé, crée une tension, car à la fois il sépare et réunit . Il exalte l’énergie des surfaces monochromes et une sorte de vitalité anime les fragments qui semblent s’affronter pour mieux s’épouser afin de retrouver l’unité initiale. Est-ce là une métaphore de l’existence de l’artiste ? Natif de Sicile, éloigné de son pays natal, il compose avec la dualité du pays d’origine et du pays d’accueil. Il dit lui-même que le choix de ses formes et de ses couleurs sont des souvenirs de paysages et d’émotions qui l’ont façonné. La cassure permet la recomposition , donne une autre vie à l’objet en lui faisant perdre la rigidité première de la forme conventionnelle du tableau.
Le travail minimaliste de Morello qui puise ses sources dans l’abstraction géométrique, le monochrome et l’art concret, est longuement réfléchi et préparé par des croquis. Il ne livre aucune trace expressionniste, exclut le hasard et l’ hésitation et mobilise tout notre sens esthétique. Si de ces objets-peinture se dégage une certaine sévérité, on est cependant absorbé par leur rigueur et leur force et cette exigence procure un bien-être intemporel. Anto Alquier
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Considérez-vous votre travail comme de la peinture ou de la sculpture ? Je les considère comme des peintures mais il peut y avoir une confusion avec la sculpture à cause de l’épaisseur de certains supports et les matériaux que j’utilise comme le bois.
Quels mélanges faites-vous pour obtenir des couleurs aussi vives ? Travaillez-vous avec des pigments ? J’ai déjà travaillé la couleur seule, il y déjà sept ou huit ans en la mélangeant avec ces poudres minérales. Cela est probablement lié avec la profession de mon père qui était maçon. Mes pigments proviennent beaucoup de voyages, surtout lorsque je retourne en Italie. Certains ont été achetés en Roussillon ou à Venise. Ces couleurs sont uniques car elles sont le résultat de mélanges. La pierre ponce, la pierre de marbre… apportent parfois de la luminosité à une couleur et font ainsi sa distinction.
Pourquoi certaines de vos œuvres sont-elles des monochromes et d’autres non ? Sont-elles toutes de la même période ? Je fais des monochromes car il est suffisant de s’exprimer avec la couleur. Ces œuvres ne sont pas toutes de la même période.
Quelles couleurs vous intéressent le plus ? J’adore les couleurs, particulièrement les jaunes et les rouges mais c’est difficile à justifier. Nombreuses sont celles qui se modifient au fil du temps, des séchages. Par exemple, si un tableau est abîmé, je n’interviens que très peu. Le tableau garde sa blessure, ça fait partie de lui, ça ajoute quelque chose à sa création.
Pourquoi faites-vous une entaille sur la plupart de vos œuvres ? Pour exprimer la diversité, l’irrégularité, une personnalité différente. En effet, par exemple, un accident modifie un peu la personnalité. La cassure sert à se libérer d’une double personnalité. C’est pour cela que mes tableaux sont souvent divisés en deux parties.
Est-ce que le choix du support est déterminant dans la réalisation de vos oeuvres (le choix du matériau, des dimensions, de sa forme, ses textures)? Oui, mes œuvres sont longtemps réfléchies à l’avance. Je réalise toujours un croquis puis je choisi mes matériaux, les formes de mes supports (ovale, carré),… Enfin, je prépare longuement mes supports, mes toiles avec du gesso (apprêt) pour obtenir les moindres variations d’une couleur.
Est-ce que la présentation de vos œuvres est importante ? Les avez-vous présenté autrement qu’accrochées au mur ? Elles sont toujours accrochées au mur. J’accorde beaucoup d’importance à la présentation pour respecter l’œuvre et la meilleure interprétation de la part du spectateur. Je réalise souvent des cartons préparatoires pour définir l’emplacement de chaque œuvre.
Pourquoi représenter si peu de lignes ou de formes géométriques, dans vos œuvres ? On n’a pas besoin de grandes représentations, les cassures sont souvent suffisantes car la relation de la couleur avec la matière prime.
Combien de temps mettez-vous pour réaliser une œuvre lorsque l’intervention est si minimale ? La réalisation est très longue et nécessite beaucoup de temps de préparation : quatre mois, en moyenne.
Quelles sont vos références artistiques ? L’abstraction géométrique, l’arte povera et l’art concret.
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