|
|
|
Présentation de l'exposition (Anto Alquier) Exploitation pédagogique Visite Inspecteur Général Arts Plastiques |
|
|
|
![]() ![]() ![]() |
|
![]() |
(format PDF)
|
Claude-Henri BARTOLI vit et travaille à Montpellier. Très tôt il se consacre à la peinture et devient conseiller artistique dans deux galeries parisiennes après son service militaire. Puis il travaille dans les maisons de la culture ; actuellement il est directeur artistique du centre d’art contemporain de Bédarieux dans l’Hérault. Son itinéraire est jalonné d’un nombre impressionnant d’expositions personnelles et collectives à l’étranger : Maroc, Lituanie, Libye, Malawi, Guinée, Belgique etc...et dans de nombreuses villes françaises plus particulièrement celles du sud . Il collabore avec des écrivains pour réaliser des " livres d’artistes "
"L'homme est un regard désirant qui cherche une autre image derrière tout ce qu'il voit" (Pascal Quiniard)
D’entrée nous sommes plongés dans un monde inhabituel qui évoque tout de suite les civilisations d’Afrique ou d’Australie. Pourtant la ressemblance avec les arts primitifs est une coïncidence. C’est cette ressemblance qui amènera Claude Henri Bartoli à l’animation d’ateliers de peinture dans différents pays et plus particulièrement en Afrique. " Partager mon savoir- faire me permet de découvrir le cœur de mes hôtes ". Ainsi, confronté au poids de la tradition, instruit des mythes fondateurs et des rites, familiarisé avec les sorciers et la puissance des esprits, il métisse les diverses cultures pour créer ses propres totems. Voyageur impénitent, sa curiosité de l’autre le conduit vers le Mexique où il trouve une complicité artistique et une richesse spirituelle certaine. " Ma démarche est simple, dit-il : trouver partout, dans toutes les civilisations les signes d’un esprit qui nous quitte, ne pas réaliser des images mais comprendre de l’intérieur la raison qui produit une image ". Dans ses peintures des personnages composites, semblent figés dans l’instant d’une danse frénétique, moment sublime où le corps débarrassé de son enveloppe charnelle accède au monde des esprits. Est-ce à cet instant de dialogue que nous invite Claude Henri Bartoli ?
La rusticité des supports comme la simplicité du vocabulaire plastique semblent servir ce propos. Sur des bâches libres ou sur papier, CHB brosse un fond d’une même couleur qui peu à peu laisse émerger des figures dansantes. Leur forme évoque un corps -, homme, femme- un animal - serpent, lézard, grenouille-, parfois l’image de la mort –crâne, squelette-. Elles apparaissent en réserve ou bien se superposent sur le fond, se mêlent ou se dédoublent comme si elles manquaient d’épaisseur, comme si elles n’étaient qu’une présence éthérée. La discontinuité de la ligne les dissout dans l’espace. Elles se montrent ou disparaissent derrière un rideau de graphismes répétitifs qui les enferment ou les libèrent. Points, traits, tâches, posés de manière compulsive s’apparentent à un rituel magique rythmé et l’incantatoire semblable aux musiques tribales qui font passer d’un état ordinaire à un état extraordinaire, du profane au sacré. Ces signes basiques dont les couleurs s’opposent ou se fondent avec le fond créent une vibration de l’espace, un grouillement d’énergie qui libère des forces vitales comme un souffle créateur. Il s’agit là d’une peinture instinctive, sans à priori, sans projet, sans modèle, qui naît de l’expérience de l’autre et de la ferveur du pinceau sous l’emprise d’une main aveugle. Le rituel que s’impose l’artiste avant de commencer son travail : calme, préparation ordonnée des outils, disposition des encres et des pigments, provoque une disponibilité de sa conscience qui le rend proche de l’écriture automatique des surréalistes. Laisser venir, aller au fond de soi pour retrouver son état originel, ce moment zéro de sa propre vie. Voilà la quête de l’artiste.
Amoureux des signes, amoureux des mots, Bartoli collabore avec des écrivains pour un travail à quatre mains. Avec Michel Butor, Guillevic, Bernard Noël, il réalise des livres à tirage limité, chassé- croisé entre le texte et l’image, entre le " tracé " et le " phrasé ". Au Mexique, il travaille avec un peintre pour composer une suite de collages sur la symbolique de la grenouille (visibles dans l’exposition). Artiste aux multiples facettes, personnage singulier, Claude Henri Bartoli célèbre les forces de l’invisible, du jaillissement de la vie et du rêve : "L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible" Paul Klee Anto Alquie |
|
|
|
Visite de M. Jean-Yves Moirin, Inspecteur Général des Arts Plastiques | |
Cette exposition a eu l’honneur de la visite de M. Jean-Yves Moirin, Inspecteur Général des Arts Plastiques, accompagné de M. Jean-Yves Fuvel, Inspecteur régional, le lundi 03 Mars. L’un et l’autre ont fortement apprécié le travail pédagogique réalisé autour des expositions et loué la pertinence d’une telle initiative! Notre partenaire Plaimont était représenté par M. Gomart, directeur. Le principal du collège, les enseignants du collège et des écoles de Riscle, ainsi que les élèves ont partagé cette visite. L’occasion nous a été donnée de montrer au Ministère que les territoires ruraux savent surmonter ce qui peut apparaître comme un handicap quand les volontés se fédèrent et que l’école est un lieu de culture et d’échange et non pas d’affrontement. |
|
![]() ![]() ![]() |